Violence conjugale et familiale
Aujourd’hui encore, des femmes subissent des violences. Violence psychologique, verbale, physique, sexuelle. Les diverses formes d’abus dont souffrent de nombreuses femmes constituent une lâche dégradation pour l’humanité toute entière. Nous ne pouvons pas détourner le regard.
Pape François, février 2021
Dans certains cas, la valorisation de sa propre dignité et du bien des enfants exige de mettre des limites fermes […] à une grande injustice, à la violence ou à un manque de respect qui est devenu chronique. Il faut reconnaître qu ’ « il y a des cas où la séparation est inévitable. Parfois, elle peut devenir moralement nécessaire, lorsque justement, il s’agit de soustraire le conjoint le plus faible, ou les enfants en bas âge, aux blessures les plus graves causées par l’abus et par la violence, par l’avilissement et par l’exploitation […] et par l’indifférence.
Parfois dans certaines familles, de multiples facteurs peuvent installer de fortes tensions qui peuvent aller jusqu’à la violence : une histoire blessée, un équilibre personnel fragile, une communication déficiente, un manque d’écoute, le stress, les conditions de travail, le chômage et la précarité. Ces familles peinent à garder l’unité, à préserver l’amour. Elles entrent dans des spirales de souffrance et d’agressivité.
La violence conjugale est une atteinte volontaire à l’intégrité de l’autre, une emprise, un conditionnement dont il est difficile de sortir lorsqu’on en est une victime. Les gestes ou comportements violents font partie d’une stratégie pour contrôler ou imposer à l’autre sa volonté en utilisant les coups, l’humiliation, le dénigrement, les insultes, les menaces, le chantage.
Cette violence est un comportement inacceptable qui tombe sous le coup de la loi. C’est un abus de pouvoir où l’un des partenaires utilise un rapport de force pour contrôler l’autre. La spirale de la violence fait que les comportements violents se multiplient et alternent avec des moments d’accalmie. Il s’agit d’un processus qui déstabilise la victime qui a tendance à culpabiliser, ou à banaliser et minimiser.
La violence conjugale constitue un abus de pouvoir et de confiance. Elle entrave des relations basées sur l’égalité et le respect. L’isolement, la honte, le poids des idées reçues, les sentiments de culpabilité et d’échec, plongent les victimes dans le silence, les empêchent d’agir et d’envisager une issue à la souffrance.
Si vous vous sentez victime de violence, il faut agir et vous protéger.
Contacter le 39 19, numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés.
Se faire aider à Lyon : consulter le site de la ville de Lyon
C’est à chacun, voisins, amis et parents de détecter, veiller, dénoncer des situations préoccupantes et dangereuses qui nécessiteraient l’intervention de médecin psychologue, d’assistant social ou d’aide judiciaire pour écarter un danger potentiel sur un conjoint ou sur un enfant. Il en va de notre engagement social et de notre foi de protéger les plus fragiles.
Pour lutter contre la violence, nous sommes tous responsables !
Pour en savoir plus :
- Le numéro de la revue chrétiens divorcés chemin d’espérance sur les violences conjugales